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Comment est fabriqué le gin ?

"Gin Tonic s'il vous plait!". Qui n'a pas un jour, accoudé à un comptoir ou lové dans les fauteuils confortables d'un bar d'hôtel, entendu cette petite phrase à la musicalité irremplaçable ? Mais d'où vient donc cette boisson festive, cet ingrédient incontournable de tout cocktail réussi et quels sont ses secrets de fabrication ? Voici pour vous tous les secrets du gin.

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La petite histoire agitée du gin

Le gin est une boisson qui a conquis tous les pays du monde depuis plusieurs décennies. Le gin trouve cependant ses origines aux confins de la campagne du vieux continent européen et dont la recette la plus ancienne remonte à 1495. Et si vous avez en tête l’image du vieux Londres enfumé du 18ème siècle, sachez que vous vous trompez !

En réalité le gin est hollandais et provient de la frontière des actuels Pays-Bas avec une grande partie de la Belgique. Il apparaît donc au XVIIème siècle aux Pays-Bas alors conquis par les Espagnols. Son invention est souvent attribuée à un médecin répondant au nom de Franciscus Sylvius. Il s’agit alors d’une eau-de-vie appelée « Genever » qui a la réputation de tout guérir et qui sera importée en Angleterre jusqu’à la fin des années 1680, date à laquelle sont interdites les importations d’eaux-de-vie étrangères, d’où la confusion fréquente.

S’en suit une période de production clandestine, puis celle de l’alcoolisme ravageur dans les classes ouvrières et sa forte taxation qui en fera baisser la consommation.

Ça n’est qu’au 19ème siècle que le gin retrouve de la respectabilité avec la naissance du gin tonic qui était un moyen de consommer de la quinine pour lutter contre le fléau de la malaria. Après une traversée du désert dans les années 1980, le gin retrouve toutes ses lettres de noblesse avec la production de gin de très bonne qualité.

Liste des ingrédients nécessaires à la fabrication du gin

Base de la fabrication du gin

Le gin tel que nous le connaissons aujourd’hui est une boisson spiritueuse, un alcool blanc dont la base est neutre et possède donc une concentration alcoolique très élevée. C’est la raison pour laquelle même les experts ont bien du mal à desceller l’ingrédient de base qui a été distillé.

La base de la fabrication du gin est très souvent des céréales – de la farine de grains de malt d’orge, de maïs ou encore de seigle – et parfois des betteraves, de la pomme de terre ou de la canne à sucre sous forme de mélasse.

L’aromatisation du gin

Ce qui fait tout l’intérêt du gin, c’est l’étape de l’aromatisation. En effet, il s’agit d’un alcool d’origine agricole aromatisé de baies de genévrier avant tout.

Les trois aromates historiques du gin sont le genièvre, la coriandre et l’angélique, aussi connue sous la forme de petits dés verts confits que l’on retrouve dans les cakes. Dans les recettes modernes on peut aussi trouver lors de l’aromatisation du fenouil, de la réglisse, des amandes, de la lavande, de la cardamome, de la cannelle, du poivre noir ou rouge, de la camomille ou encore des écorces d’oranges ou de citrons. La liste des épices pour aromatiser un gin n’est pas exhaustive et tout dépend alors du talent du distillateur et de son inspiration.

Procédé de fabrication du gin

Pour obtenir un bon gin, tout commence toujours par la fermentation alcoolique d’un malt : cela consiste à faire fermenter de l’orge malté, ou du seigle, ou encore du blé et parfois même de l’avoine ou des betteraves, des pommes de terre et de la canne à sucre. La fermentation s’opère le plus souvent en l’absence d’oxygène. Les bactéries naturellement présentes dans les céréales vont alors fabriquer de l’alcool pour tuer les microbes présents dans le mélange. Les bactéries vont mener à une fermentation alcoolique. Pour aider la fermentation, la pâte est brassée. Elle s’achève lorsque la densité finale est stable pendant trois jours consécutifs.

A cette étape du processus, l’alcool obtenu n’a aucun intérêt gustatif. C’est l’aromatisation de cette base alcoolique neutre ou eau-de-vie de support qui va faire naître le gin. L’aromatisation n’est ni plus ni moins que la macération ou l’infusion d’épices pendant une durée déterminée qui n’excède pas plus de quelques jours. Traditionnellement, le gin est un alcool de baies de genévrier agrémenté de coriandre et d’angélique. Cependant, aucune règle ne s’applique quant au choix des épices, des plantes ou d’éléments artificiels, ce qui laisse ouvert tout le champ des possibles.

Enfin, le gin peut être vieilli en fûts, d’anciens fûts de Xérès par exemple qui lui procureront alors une robe ambrée séduisante.

Comment se déguste le gin?  

Nature ou « on the rocks »

Le gin contemporain peut se déguster nature ou sur des glaçons comme les plus grands spiritueux. Les amateurs et autres passionnés les plus exigeants ne s’y trompent pas et sont alors en mesure d’apprécier toutes les subtilités de son aromatisation. Il s’agit toutefois d’un alcool fort titrant entre 45 et 60% vol. à consommer avec modération.

Le gin dans les cocktails

Star de la mixiologie et des concours de cocktails, le gin est le grand incontournable des boissons élaborées. Mélangé à des ingrédients de qualité dont le fameux tonic, vous obtiendrez à tous les coups une boisson de qualité.

Parmi les cocktails les plus classiques élaborés avec du gin, vous trouverez le Gin Fizz ou pamplemousse, Ginger ou encore fraise et framboise, le Martini dry, le Cucumber Lemonade, le Negroni tout droit venu d’Italie, l’Orchard Collins, le Tom Collins, le Cosmopolitan pour ces dames… Laissez-vous tenter, vous n’en serez que séduits !